En Australie orientale et sur l'île de Tasmanie vit un oiseau unique - le magnifique oiseau-lyre, ou grand oiseau-lyre. Il est célèbre non seulement pour sa queue luxuriante, rappelant la forme d'une lyre, mais aussi pour ses incroyables capacités vocales, qui émerveillent aussi bien les scientifiques que les amoureux de la nature.
L'oiseau-lyre peut imiter le chant d'autres oiseaux et les sons des animaux avec une telle précision que même les animaux eux-mêmes ne distinguent pas son imitation de l'original. Son répertoire comprend l'imitation d'au moins 20 espèces animales différentes. Mais ses talents ne s'arrêtent pas là.
Le plus surprenant est que l'oiseau-lyre peut reproduire pratiquement tous les sons qu'il entend dans la forêt. Cela peut être le bruit des tronçonneuses des bûcherons, le claquement de l'obturateur et du mécanisme de commande des appareils photo, les sons des alarmes de voiture et même la parole humaine. Sa capacité à imiter ces sons avec précision en fait l'un des plus remarquables imitateurs du monde animal.
Ces oiseaux utilisent leurs compétences vocales non seulement pour communiquer, mais aussi pour attirer des partenaires. Pendant la période de reproduction, les mâles organisent de véritables spectacles : ils chantent des mélodies complexes, dansent et montrent leur queue magnifique, créant un spectacle inoubliable.
Si vous vous trouvez un jour dans les forêts de l'est de l'Australie ou en Tasmanie, écoutez les sons environnants. Il est possible qu'au milieu des bruits habituels de la nature, vous entendiez des sons qui vous feront sourire et vous étonner, réalisant que leur source n'est ni un humain ni une machine, mais un étonnant oiseau-lyre.
L'oiseau-lyre imite la tronçonneuse, l'alarme de voiture et bien plus encore
Faits intéressants sur l'oiseau-lyre
Queue unique
La queue du mâle de l'oiseau-lyre est composée de 16 plumes, dont deux rappellent la forme d'une lyre - un instrument de musique grec ancien. Pendant les danses nuptiales, le mâle soulève sa queue au-dessus de sa tête, créant une image visuelle impressionnante.
Oiseaux anciens
Les oiseaux-lyres sont considérés comme l'une des espèces les plus anciennes d'oiseaux chanteurs. Leur lignée évolutive remonte à environ 50 millions d'années, ce qui en fait des reliques vivantes.
Construction de scènes
Les mâles créent des plateformes spéciales au sol, les nettoyant de la végétation. Ces "scènes" sont utilisées pour leurs danses et chants nuptiaux, attirant l'attention des femelles.
Long processus d'apprentissage
Les jeunes oiseaux-lyres passent jusqu'à 7 ans à perfectionner leurs capacités vocales et leur répertoire d'imitation avant d'être suffisamment compétents pour attirer des partenaires.
Imitateurs exceptionnels
Les oiseaux-lyres sont capables de copier non seulement les sons d'autres oiseaux et animaux, mais aussi une variété de bruits artificiels tels que les scies à main, les tronçonneuses, les moteurs et les alarmes de voitures, les sirènes de pompiers, les coups de feu, les déclenchements d'obturateurs d'appareils photo, les aboiements de chiens, les pleurs de bébés, la musique, les sonneries de téléphones portables et même la voix humaine.
Histoire de l'oiseau-lyre nommé James
Au début des années 1930, un oiseau-lyre nommé James s'est lié d'amitié avec Mme Wilkinson, qui le nourrissait régulièrement. Ensuite, James a exécuté pour elle une danse de cour sur l'un de ses monticules, qu'il avait aménagé dans la cour arrière. L'oiseau a également montré ce comportement à un public plus large, mais seulement en présence de Mme Wilkinson. Lors d'une de ces performances, les parades nuptiales de James ont duré 43 minutes, au cours desquelles il marchait, accompagnant ses pas d'une mélodie de sa propre création, imitant :
- les cris de la pie australienne et du jeune nourri par un parent ;
- la fauvette australienne orientale ;
- l'oiseau cloche australien ;
- le rire de deux kookaburras riant en chœur ;
- le cacatoès noir à oreilles jaunes ;
- le cacatoès à casque ;
- la roselle tachetée ;
- le butcherbird noir ;
- le méliphage à plastron gris ;
- la moucherolle pie-grièche à poitrine grise ;
- le podargue gris ;
- l'oiseau des broussailles à poitrine blanche ;
- le pardalote tacheté ;
- l'étourneau ;
- la moucherolle rougeoyante ;
- le siffleur doré ;
- un groupe de perroquets sifflant en vol ;
- la roselle rouge ;
- plusieurs autres oiseaux difficiles à identifier ;
- le gazouillement des méliphages (petits oiseaux à voix fine), se rassemblant en groupes et chantant de douces voix. Pour imiter ces oiseaux mélodieux, James devait abaisser sa voix puissante à un niveau faible et très doux, mais il était très ingénieux, rendant chaque ton de ce chœur audible et distinct.
James a également inclus dans sa performance une imitation réussie des sons d'un marteau-piqueur, d'un élévateur hydraulique et d'une alarme de voiture.
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